Dossier de Presse |
Article paru dans La Provence du 31 mars 1998 :
Animations
La philosophie des Périphériques s'installe dans la ville
La visite arlésienne de la troupe des Périphériques débute jeudi lors d'un Cargo-Philo exceptionnel. Jusqu'à mercredi prochain ils seront dans la ville.
Qu'importe les lieux : « les rues, les préaux des facs, les salles de l'Assemblée nationale » pourvu qu'on les écoute, qu'on leur parle et qu'on réagisse... Les périphériques sont comme ça. Leur troupe, Génération Chaos, composée d'une quinzaine de personnes intervient à l'aide de la théâtralité, la musique, la danse auprès des populations. « Ils veulent mettre en mouvement une véritable machine expressive pour engager un rapport actif avec le public et permettre l'émergence de questionnements concernant les grands thèmes qui agitent nos sociétés : social, culture, exclusion, racisme, citoyenneté. »
À chaque fois que Les périphériques interviennent, leurs objectifs varient en fonction des occasions, des lieux et de la population, la troupe mettant alors en place des dispositifs adaptés aux circonstances.
Représentations Arlésiennes
Intéressé par la ville d'Arles et la région P.A.C.A., Les périphériques ont fait une incursion arlésienne l'année dernière à l'occasion des R.I.P. Ils avaient ainsi offert deux représentations de leur pièce Les Philosophes Debout (jouée au festival d'Avignon) au mas de Granier et une saynète devant la bourse du travail.
Article paru le 4 avril 1998 : Animations
La troupe Génération Chaos a marqué son arrivée en Arles, jeudi, par l'interprétation de sa pièce Philosophes Debout au Cargo de Nuit à l'occasion d'un Cargo Philo exceptionnel. Alliant un discours intelligent, accessible et percutant à un dynamisme jamais altéré pendant une bonne heure de présence sur scène, les neuf acteurs ont captivé l'assistance principalement composée de lycéens pratiquant la philosophie en cours. Nous reviendrons plus largement sur cette rencontre, mais d'ores et déjà, annonçons que la troupe, pratiquant un langage vivant et particulièrement stimulant, va entrer en contact avec les habitants du quartier de Griffeuille cet après-midi. Ceux qui ont entendu et vu la pièce de jeudi se rendront certainement au rendez-vous avec un nouveau public. Quant à ceux qui ont raté la pièce, ils pourront se rendre à la salle des fêtes, mercredi, à 18 h pour une nouvelle représentation. D'ici là, les Génération Chaos vont intervenir chaque jour dans un lieu différent de la ville. (voir notre édition du 31 mars) J.Z. |
Ils reviennent à partir de jeudi, en collaboration avec une coordination locale chargée d'organiser leur arrivée et leur séjour - notamment chez l'habitant - le soutien de la direction culturelle de la ville (ayant octroyé un petit budget dans l'urgence) et sa régie du développement social.
Leur objectif sera d'établir des passerelles entre la ville, ses quartiers et ses hameaux en provoquant, lors de chaque passage, des interrogations « en pratiquant une critique décapante de ce qu'il y a de magistral et pompeux dans la philosophie ». précisait la coordination organisant leur venue, composée de représentants du monde social, culturel, syndical et associatif.
La première rencontre avec Les périphériques est fixée jeudi. à 19 h, au Cargo de nuit (ouverte à tous). La troupe va présenter sa pièce, mise en scène par Marc'O (précurseur de l'interactivité dans les années 70), elle sera suivie d'un débat sur le thème Philosophie et citoyenneté. Chaque jour qui suivra, jusqu'au mercredi 8 avril, la troupe va s'installer en différents lieux : à Barriol (vendredi 3), à Griffeuille (samedi 4), au lycée Privat (lundi 6), au lycée Montmajour (mardi 7). Là il ne sera plus question de spectacle monté mais de saynètes, d'environ 7 minutes mettant en avant des sujets forts et notamment des statistiques éloquentes, accompagnés de musiciens. Dimanche, des quartiers (comme la Roquette) se sont spontanément présentés pour accueillir également la troupe et ses « techniques novatrices ».
Les périphériques auront à cœur de se faire entendre avant la dernière ligne droite de cette semaine : une soirée à la salle des fêtes (19 h.)
Article paru le 5 avril 1998 : Débats
Après le Cargo et un débat sur la citoyenneté parfois agité et controversé jeudi, une rencontre vendredi dans le quartier de Barriol et l'après-midi d'hier passé au quartier de Griffeuille - après avoir dégusté un tajine à la maison de quartier - les 12 jeunes acteurs-animateurs de Génération Chaos continuent aujourd'hui leur visite Arlésienne avec comme principal objectif de rencontrer les gens, notamment les jeunes, provoquer des débats, des questionnements sur des grands thèmes agitant la société (social, culture, exclusions, racisme). De ces débats spontanés souvent riches et intéressants en terme d'humanité et de solidarité, la troupe entend réunir les interlocuteurs rencontrés au fil des jours à la salle des fêtes, mercredi 8 avril, à partir de 15 h pour un après-midi d'ateliers de musique et de danse afin de travailler, tous ensemble, sur une nouvelle expression. Mais avant de conclure ainsi leur passage, c'est à la Roquette, aujourd'hui à 11 h qu'ils interpréteront une saynète provocante et bruyante en guise d'ouverture à une nouvelle discussion où les tellines et autre vin blanc devraient délier les langues. Cette rencontre à la Roquette s'est glissée spontanément, à la demande du quartier, dans le planning Arlésien des Périphériques. Invitation est faite à ceux qui s'estimeraient concernés par ce débat particulièrement social. J.Z. |
Si la « thérapie sociale » de la troupe a fonctionné, la scène devrait alors être occupée par les habitants rencontrés décidant de « dire » ou « faire » aussi quelque chose. Sinon Génération Chaos présentera, pour la dernière fois, Philosophes Debout.
Une balade au cœur de la philo sociale à suivre de près. D'autant que Les périphériques souhaiteraient la répéter.
Julie ZAOUI
Article paru dans La Provence du 8 avril 1998 :
La recherche des Périphériques passe par Arles
depuis jeudi le groupe de théâtralité Génération Chaos a élu domicile dans Arles. De représentations en débats, ils rejoindront ensuite Paris, en espérant revenir.
Le groupe de théâtralité Génération Chaos termine aujourd'hui, par un après-midi à la salle des fêtes, son intervention sur Arles. Principalement composé d'étudiants, le groupe réalise tout au long de l'année, au départ de Paris, une série de manifestations visant à faciliter et permettre un questionnement sur les grands thèmes sociaux.
Le travail de Génération Chaos repose sur l'expérimentation. Elle permettrait, par le chant, la danse, la musique, l'écriture d'ouvrir les personnes sur eux, et sur les autres, par l'intermédiaire de « pratiques culturelles ».
Au gré des rendez-vous Arlésiens, le groupe a rencontré plusieurs populations : les jeunes philosophes se réunissant lors des Cargo-Philo, mais également les habitants des quartiers de Griffeuille, de Barriol ou de la Roquette, ou encore les lycéens.
Au Cargo de Nuit, Génération Chaos a interprété sa pièce Philosophes Debout. (Photo Studio F.) |
À chaque fois leur passage a été différemment apprécié et compris par les interlocuteurs. Mais, au final, il n'a jamais laissé personne sans argument. Qu'ils soient d'ailleurs pour ou contre cette façon souvent provocante que les jeunes ont choisi pour faire entendre leur expression théâtrale.
En Arles, nul ne sait encore quel sera l'impact de cette visite très énergique. Ailleurs, Génération Chaos ne manque pas d'avancer certains exemples qui, pour eux, ont bien fonctionné. Il s'agit d'une « expérience » sur Chambéry axée sur la musique qui permet désormais aux musiciens de jazz, de hip-hop, de rap ou encore aux D.J. de se rencontrer au Conservatoire. À Paris, d'où est né ce mouvement en 91, d'où est édité un journal (depuis 93) et d'où se déroulent plusieurs stages pour faciliter des rencontres ; c'est sur les relations entre professeurs et universitaires que la réflexion a porté.
Comme l'affirment ensemble les membres du groupe, « la fonction de nos tournées est de donner et provoquer des impulsions et surtout de fonder une résistance par rapport à des situations qui ne sont pas irrémédiables : la précarité, les petits boulots, la sous-vie ! »
En gros c'est au plus profond de chacun que Génération Chaos conseille de puiser afin de « faire en sorte que l'être humain actuel, étroitement conditionné et programmé pour se conduire en consommateur dans tous les espaces de sa vie puisse se donner au présent un devenir citoyen »... Savoir si cette solution est la meilleure est un autre débat.
Julie ZAOUI
Un après-midi de stages
Après plusieurs jours passés sur Arles, l'équipe de Génération Chaos avoue : « on sent une nécessité sur Arles de rencontrer encore pendant une journée de travail les personnes avec qui on a échangé des points de vue toute la semaine. » De ce constat, le programme préalablement arrêté pour leur dernière journée arlésienne a été modifié. S'il s'était agi, un temps, de proposer une représentation de la pièce Philosophes Debout, ce sont finalement différents stages de musique, de danse que le groupe encadrera, à la salle des fêtes, aujourd'hui, à partir de 15 h. Une dernière occasion pour rencontrer cette équipe lors d'une séance ouverte à tous.
J.Z.
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Les périphériques vous parlent, dernière mise à jour le 25 avril 03 par TMTM
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