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Pour éclairer un peu la formule « la jeunesse est son devenir », arrêtons-nous un instant sur la célèbre question de Hamlet : « Être ou ne pas être ? ». Si nous la rapprochons de notre tentative de donner un sens au mot jeunesse, en quoi cette question peut-elle nous aider ? Il faut bien sûr sortir du cadre. L'appréhender « autrement ». Nous proposerons de ne pas traduire le « to be or not to be » par sa traduction française habituelle : « Être ou ne pas être », mais littéralement, au mot à mot, soit : « à être ou à ne pas être ». Cette traduction peu orthodoxe, nous permettra d'abord de percevoir que dans la traduction française le substantif Être s'impose de soi, par contre, dans le mot à mot « à être ou à ne pas être », l'accent est mis sur le verbe. Dans un deuxième temps nous avancerons que l'expression à être revient à donner au verbe être le sens de devenir. La question « à être ou à ne pas être » s'éclaire alors, il s'agit pour l'Être (le substantif) de se mesurer au devenir : devenir ou ne pas devenir ? Soit encore : avoir un avenir, un avenir que l'on réalise, au présent, à chaque pas avancé, ou ne pas en avoir. Avoir une jeunesse ou pas ? Voilà la question. |
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