C'était demain (1999)
- 23 et 24 janvier, à Cologne (Allemagne), une délégation des Périphériques vous parlent assiste à la Conférence Européenne contre le chômage, l'exclusion et le racisme.
- Les 12 et 13 mars, le Comité pour l'Abolition de la Dette du Tiers Monde organise deux journées de rencontres et études à Bruxelles. Les périphériques y participent avec une délégation.
- Le 4 mai a lieu la Conférence de Presse précédant les Fora des Villages et Cités du Monde, en présence de Riccardo Petrella (Président du Groupe de Lisbonne, Bruxelles) ; le groupe Mahaleo (Madagascar) ; Fabienne Desroches (Université de Montréal - Éducation Planétaire) ; la rédaction des Périphériques vous parlent. La conférence se tient dans les lieux de la Fondation France Libertés.
- Du 7 au 11 mai, Premiers Fora des Villages et Cités du Monde à la Cité Universitaire Internationale de Paris.
Le communiqué de Presse suivant annonce les Fora :
Une cinquantaine de collectifs, d'organisations, de groupes du monde entier participeront à ces cinq journées d'échanges et de travaux pour faire savoir leur refus d'une mondialisation en cours qui soumet le devenir des peuples aux seules lois de l'économie de marché, mais surtout pour faire connaître les pratiques novatrices dont ils sont porteurs au plan culturel, social, économique, artistique, ou encore éducatif. Avec les termes villages et cités nous parlons aussi bien des communautés territoriales urbaines ou rurales, telles que villes, quartiers, banlieues et villages, et des communautés sociales, culturelles, telles que mouvements sociaux, associations, universités, entreprises, syndicats, groupes de chercheurs, collectifs de précaires, d'exclus et toute autre organisation de citoyens qui, à travers leurs combats spécifiques, témoignent de nouveaux possibles humains, de nouvelles formes de citoyenneté et de démocratie.
Conférence de presse le 4 mai 1999 à 9h30
dans les locaux de
France Libertés
22, rue de Milan - 75009 Paris
M° Liège ou Saint-LazareAvec Les périphériques vous parlent, Danielle Mitterrand, Riccardo Petrella, Mahaleo (Madagascar), Éducation Planétaire (Québec) et des réseaux internationaux.
LES OBJECTIFS
Les premiers Fora se donnent les objectifs suivants :
Faire émerger des formes de démocratie, d'organisation qui engagent directement les citoyens dans les affaires de la cité, appelant ainsi à faire mouvement ensemble afin que les alternatives organisées issues d'une culture plurielle puissent faire face à la domination d'une pensée unique de plus en plus agressive.
D'autre part, les Fora se devraient d'assurer la production de « supports pédagogiques » afin de proposer « une autre narration du monde » que celle imposée aux peuples par un néolibéralisme prétendant régir l'ensemble des activités humaines ; concevoir, en somme, des expressions et des procédures pédagogiques, aptes à contrer les narrations dominantes basées sur le crédit exorbitant accordé aux « conquêtes » de la guerre économique et pouvant, surtout, dégager d'autres possibles humains.
La vocation internationale des Fora devrait permettre de valoriser les expériences citoyennes qui innovent dans tous les domaines de l'activité humaine, ceci à l'échelle régionale, continentale et mondiale.
Ces objectifs nous semblent pouvoir faire en sorte que des villages et des cités soient des lieux où un devenir citoyen mondial puisse trouver les meilleures opportunités pour s'affirmer.
Il a été établi que les Fora débuteraient en France (initiative : le journal Les périphériques vous parlent), relayés par la suite à Madagascar (initiative : groupe Mahaleo), au Québec (initiative : Éducation Planétaire, réseau d'universités et collèges, et Solidarité rurale).
HISTORIQUE
À l'initiative du Groupe de Lisbonne, du journal Les périphériques vous parlent et du Forum Civique Européen, en août 1997, s'est déroulée dans le sud de la France la Rencontre de Fondation des Fora des villages du monde. La question qui a réuni les participants venus du monde entier était la suivante : « comment être citoyen à l'heure de la mondialisation qui exclut ? »
Durant les trois journées de la rencontre nous avons pu constater qu'un « devenir citoyen » se manifeste partout dans le monde. De même, s'est révélé l'intérêt d'échanges autour d'expériences de terrain extrêmement diverses mais toutes articulées autour de pratiques de citoyenneté, et impliquant en particulier des populations ordinairement exclues de tous les processus de décision et même d'information, toutes ces expériences faisant vivre des alternatives novatrices en matière d'organisation économique et sociale.
L'ensemble des villages présents exprimèrent leur conviction qu'à travers les Fora, il s'agissait de multiplier et promouvoir les lieux et les moments de rencontre ouverts où des « villages et cités du monde » se donneraient la parole pour exprimer leurs « manières de voir et d'agir », ceci dans le respect des différences de chacun. La démarche que les participants ont adopté comporte deux aspects : bien analyser les caractéristiques et les conséquences des processus actuels de mondialisation dominés par les stratégies économiques et financières ; repérer les luttes et les actions engagées par les forces citoyennes dans le monde contre les idéologies de la pensée unique.
Les villages et cités présents étaient aussi bien des groupes sociaux divers, des mouvements associatifs, des universités, des entreprises, des syndicats d'origines géographiques, politiques ou sociales très différentes. Leur importance n'était pas relative à leur dimension, mais à leur positionnement face aux modalités, aux contraintes que la mondialisation impose à la société.
La rencontre a rassemblé quarante-trois villages et cités, et plus de cent personnes, représentant des réalités et des expériences extrêmement diverses. Pour ne citer que quelques exemples : AIM (réseau alternatif d'information dans l'espace ex-yougoslave), APROFES (Assoc. pour la Promotion de la Femme Sénégalaise), Centre International Martin Luther King (Rwanda), Collectif des Sans-Papiers de St.-Bernard (France), Réseau d'Universités et Collèges Éducation Planétaire (Québec), EZLN (Armée Zapatiste de Libération Nationale, Mexique), FSGT (organisation autogérée pour un sport populaire, France), Radio Kayira (Mali), Mahaleo (groupe musical impliqué dans le développement local et culturel, Madagascar), MST (Mouvement des Paysans sans Terre, Brésil), Municipalité d'Hébron (Palestine), Municipalité de Sainte-Anne (Martinique), Tavola della Pace (Mvt. pour la Paix).
PROPOSITIONS POUR LE DEROULEMENT
DES PREMIERS FORA DES VILLAGES ET CITES DU MONDENous proposons que le déroulement des premiers Fora, sur cinq jours, soit conçu comme un trajet durant lequel chaque participant, apportera son expérience et ses suggestions. Nous ne souhaitons surtout pas proposer un type d'organisation reposant sur des procédures trop formalisées. Notre position est sur ce point très claire : nous rejeterons la forme colloque avec ses contraintes horaires, ses interventions d'experts suivies de débats avec la salle, ses commissions spécialisées par thèmes, ses assemblées plénières pilotées par un président de séance. Il nous semble que, dés le premier jour, une concertation s'impose entre villages pour s'entendre sur les procédures à adopter pour créer ensemble une organisation cohérente avec un projet fondé sur l'expression des différences des uns et des autres. En effet, parler de démocratie, c'est commencer par réfléchir sur les pratiques mêmes qui nous amènent à nous organiser. D'autant que les façons de débattre, les manières de voir, de penser, de faire de chacun des participants seront certainement et « heureusement » différentes. Aussi nous n'avons pas l'intention de fixer des ordres du jour qui enferment les possibilités d'expression des uns et des autres dans des schémas dont il est ensuite très difficile de sortir. C'est pour cela qu'il nous paraît que les conditions initiales de la rencontre devraient être les plus ouvertes possibles. On connaît l'importance que revêtent les « conditions initiales » pour la réalisation de tout projet.
Dés la première journée donc, nous proposerons à l'assemblée de concevoir et d'adopter ensemble des procédures, des protocoles d'organisations propres à réaliser les objectifs qui seront présentés par les participants. Nous considérons qu'il faut rendre d'abord possible l'exercice de la créativité à travers justement les capacités des uns et des autres de s'organiser. Ce point ne représente pas un simple détail technique, mais un moment tout à fait significatif et exemplaire de ces premiers Fora.
En tant qu'organisateurs, il nous revient, certes, de présenter des propositions, d'avancer des procédures et protocoles d'action, de tout faire, en somme pour favoriser la prise de parole, mais, de plus, dans le cadre d'un trajet où il est fait appel à la créativité de tous, des interventions à travers le vivant, l'image, le son, la musique, le geste artistique, ou encore sportif, et autres, sont tout autant nécessaires. Nous voyons ces interventions comme des repères, des temps d'arrêts, à partir desquels les participants pourront se positionner par d'autres moyens que le discours.
Nous prévoyons, de plus, des moments de rencontres et d'échanges entre les participants des Fora et différents publics, des responsables associatifs, de collectivités locales, d'ONGs, des porteurs de projets divers qui souhaitent pouvoir rencontrer les villages et cités participants à ces premiers Fora.
Lors de ces cinq jours, nous voudrions que l'attention se porte sur la créativité. Nous avons proposé ici nos considérations, en espérant alimenter, avant même les premiers Fora, une réflexion sur le rôle que joue la créativité dans des actions locales ainsi que dans l'action commune engagée à travers les Fora, compte tenu de cet objectif : créer un ensemble dynamique cohérent à l'échelle mondiale, capable de privilégier la compréhension de ce qu'est la richesse humaine.
Nous inviterons donc tous les participants à parcourir ensemble un trajet de cinq jours pour traverser les problématiques si différentes qui se posent au plan local. La créativité originale, particulière des uns et des autres constitue « le bien commun » qui devrait à nos yeux spécifier les conditions mêmes du trajet. C'est, en tout cas, là, la proposition que nous ferons. Soulignons ceci : ce sont les phénomènes émergents des activités propres à chaque intervenant qui doivent constituer, en dernière instance, le paysage mondial citoyen que nous nous proposons d'explorer ensemble. Et ce paysage se présente d'entrée comme celui d'une résistance mondiale citoyenne que nous aurions pour objectif premier d'éclairer, et de sortir de l'ombre durant ces cinq journées.
Plus qu'un programme, nous proposons pour ce faire des intentions préalables pour permettre un trajet.
LE TRAJET
Pour les cinq journées une proposition du temps à consacrer aux travaux sera soumise à l'assemblée. Les sessions pourraient se dérouler, chaque jour de 10h à 19h30 avec des repas à 13h et 20h. Des interventions (à travers la théâtralité, la musique, projections de films, expositions) seront en outre proposées, soit dans les heures de rencontre proprement dites, soit hors horaire. Des "dispositifs" vidéo, radio et internet seront mis en place et pour accompagner l'évolution des débats.
Vendredi 7 mai 1999
Cette journée sera consacrée à l'auto-organisation de l'assemblée en fonction de la réalisation des objectifs des Fora.
Matinée. Accueil des participants, informations pratiques, prise de contact entre villages.
L'après-midi, en ouverture de la première séance de cette journée, notre intention est de proposer au débat les questions suivantes :
Comment s'organiser en assemblée plénière, et pour les travaux en groupes ?
Quels modes d'organisation adopter entre villages durant la rencontre pour permettre l'expression démocratique la plus large ?
Sur quel mode, quand et comment utiliser les moyens d'expression mis à la disposition des participants aux Fora. Ceci concerne l'organisation de tout débat, l'utilisation des technologies mises à la disposition des intervenants (radio, vidéo, internet en permanence à la disposition des villages pour créer en temps réel des supports de communication).
Recours ou non à l'expérimentation ? Dans quelle condition est-elle possible ?
Des axes de travail doivent-ils être ou non dégagés, en préalable ? Si oui, comment ? Mise en place de dispositifs et protocoles favorisant la créativité à tous les niveaux : individuel, groupe, assemblée. Conduite générale à adopter pour faire trajet ces cinq journées. Faut-il s'imposer des objectifs prioritaires dés le début ou les laisser mûrir durant les travaux menés ?Deux questions, encore à poser dès le début nous semblent particulièrement importantes, de façon à se connaître et à se présenter :
Qu'est-ce qui rend possible ou impossible la créativité citoyenne dans le cadre de votre action ?
Quels obstacles l'économie de marché et sa culture engendrent-ils ? Freinent-ils les démarches des uns et des autres ? De quelle manière ?Samedi 8 mai 1999
Matinée. Selon les modalités décidées par l'assemblée, la veille, choix des meilleurs moyens, protocoles, procédures pour donner une réponse aux questions abordées la veille.
Après-midi. Prendre acte des résultats en fonction du travail de la matinée. Dans le cadre des problématiques émergeant des divers travaux, on pourrait introduire l'objectif pédagogique des Fora : quel type de pédagogie imaginer, concevoir dans le cadre de l'expression de la citoyenneté ? La pédagogie représente le plus souvent un mode de conditionnement social et culturel. Un projet citoyen, par là, exige de la part des participants qu'ils trouvent des modes pédagogiques spécifiques.
19 h à 23 h - Banquet Philosophique (avec des interventions artistiques, notamment la pièce musicale de Génération Chaos : « Philosophes debout » qui fait, entre autres, écho à la question du savoir).
Dimanche 9 mai 1999
Matinée et après-midi. Poursuite du trajet en fonction des résultats obtenus et des propositions faites.
Nous proposons de mettre en relation les travaux, les discussions, les débats, les expérimentations de cette troisième journée avec la question du savoir : savoir des experts et savoir des citoyens. La philosophe Isabelle Stengers, à ce propos, dit à peu près : « S'il revient au scientifique de dire ce qu'il en est de la question du savoir scientifique, c'est au citoyen qu'il appartient de décider ce qu'il faut en faire ». Nous proposons de prendre en compte également cette question : comment faire pour que les citoyens se donnent le pouvoir de fixer eux aussi l'ordre du jour ?
À partir de 15 h jusqu'à 18 h, nous proposons des interventions et des débats à propos des émergences culturelles dans les « cités-banlieues », ceci à travers la présentation de films et des présentations d'activités artistiques et sportives dans le Parc de la Cité Universitaire Internationale, lors de ce moment nous accueillerons différents publics.
20h30 à 23h. Soirée publique de présentation d'expressions vivantes produites par des villages présents, que ce soit à travers la théâtralité, la danse, la musique ou le geste sportif (avec les groupes suivants : Black Innocence Baamtaré - rap sénégalais -, N'Gallu - musique et danse traditionnelle sénégalaise, Kabal - rap -, Génération Chaos). Les prises de parole en direction du public seront concertées avec tous les villages présents.
Lundi 10 mai 1999
Matinée. Poursuite des travaux selon les modalités décidées par l'assemblée.
Après-midi. Elle serait ouverte au public. On pourrait imaginer plusieurs ateliers concernant les problématiques spécifiques de villages réunis autour d'un projet d'échange avec des personnes ou des organisations de Paris et sa banlieue : des travailleurs, des étudiants, des représentants d'ONGs, d'institutions publiques, d'entreprises, d'associations, des syndicats, etc.. L'ensemble des participants à ce moment pourraient se confronter à cette question concernant la pluralité des pratiques innombrables et très différentes qui émergent dans toutes les régions du monde et dans tous les domaines (unité des différences) : Que faire pour que les résistances plurielles puissent constituer une force mondiale citoyenne (créer un devenir citoyen) capable de répondre aux lois de l'économie de marché (qui renvoie chaque être humain au statut de consommateur) ?
Mardi 11 mai 1999
Matinée et après-midi. Travaux.
Cette dernière journée pourrait avoir pour objectif de donner suite à ces premiers Fora, en particulier, à travers deux projets :
- Projet de création d'une Univers-Cité sur la citoyenneté, une cité où des résistants, des citoyens, à travers leur activité, venus du monde entier pourraient, pendant une période assez longue chercher en compagnie d'experts dans les domaines et disciplines scientifiques, sociaux, culturels à rendre possible les possibles d'une citoyenneté faite par tous et pour tous. Quand nous avançons le mot possible, nous nous référons à l'une de ses significations les plus nobles : se rendre capable de, se rendre capable de se donner un devenir citoyen, en l'occurrence.
- Création d'Espaces Publics Citoyens, c'est-à-dire à partir du modèle « Univers-Cité Citoyenne » quels pourraient être la nature, la conception, les moyens d'un Espace qui accueillerait tous ceux qui veulent donner une réalité à ce devenir citoyen ? Les périphériques vous parlent se propose de présenter ces deux projets.
- Il serait aussi question des deuxièmes et troisièmes Fora prévus au Québec et à Madagascar, des perspectives générales, de l'utilisation des productions réalisées lors de ces premiers Fora sur tout support : radio, vidéo, multimédia, de tout projet qui aura émergé.
18h - 20h : Fin - Engagement pour le Devenir.
LES VILLAGES
Pour chaque continent, nous espérons la présence d'un ou plusieurs villages représentatifs des champs d'activités ou d'intervention suivants : associations et organisations de la société-civile, économie solidaire et sociale, médias indépendants et critiques, syndicats et mouvements sociaux, collectifs de paysans, centres et lieux culturels, groupes artistiques, universités, entreprises, collectifs de chercheurs et scientifiques, communautés territoriales (villes, quartiers). La diversité des " villages " invités est une des conditions de la réussite de ces Premiers Fora. Tous ces villages se distinguent d'une part par le refus d'une mondialisation économique et financière en cours qui soumet le devenir des peuples aux seules lois du marché, mais surtout par le développement et l'invention de pratiques novatrices au plan social, culturel, économique, éducatif. Cette liste est destinée à s'enrichir, nous n'avons mentionné ici que les villages dont la présence est acquise.
AFRIQUE
RAJ (Rassemblement Actions Jeunesse) (Algérie). Cette association indépendante de jeunes mène des actions culturelles pour le dialogue, la démocratie et pour sensibiliser la jeunesse algérienne aux questions sociales. Elle crée une Maison de la Jeunesse Citoyenne à Alger, lieu pour une démocratie pleine et entière et une culture de paix, cette Maison sera un espace public de débats et d'activités.
APROFES (Association de Promotion de la Femme Sénégalaise) et ASDES (Association pour un Développement Equitable et Solidaire) (Sénégal). Ces deux ONGs travaillent, pour la première en direction des femmes, pour la seconde en direction des jeunes. Elles ont pour objectif la prise de responsabilité et l'initiative de la population, pour sortir des politiques d'assistance. Avec d'autres associations d'Afrique de l'Ouest, elles ont conçu et diffusé un « Manuel d'Alphabétisation Economique », véritable outil de compréhension de l'économie moderne spéculative et de lutte pour la réappropriation des terres pour une agriculture vivrière, en effet la plupart des terres sont consacrées à une agriculture d'exportation moribonde. L'APROFES développe une pédagogie de résistance à travers le « Théâtre d'Intervention Populaire » avec la troupe Bamtaaré.
Collectif Afrique Périphérique (Sénégal). Cette association a créé une Maison des Jeunes et de la Culture dans la périphérie de Dakar, qui produit des groupes de rap et de danse sénégalais. Les jeunes y disposent d'une salle de répétition, d'une salle de danse; ils créent et diffusent leurs œuvres, et s'approprient les nouvelles technologies. En plus des responsables du collectif, le groupe de danse et de musique traditionnelle N'Gallu, et le groupe de rap Black Innocence Bamtaaré participeront aux Premiers Fora.
CONCEPT (Association pour un Développement Local) (Sénégal, Dakar). Concept est une association qui œuvre pour une définition et une approche du développement local propre aux réalités du continent africain. Concept a le projet de créer une « Entreprise Solidaire citoyenne écologique Multinationale » (ESCEM) dans laquelle les moins nantis pourront devenir actionnaires car des possibilités d'acquisition d'actions leur seront offertes dont entre autres l'épargne par le travail. L'épargne par le travail est une alternative à l'épargne crédit qui présente beaucoup de limites dans les pays où les possibilités d'épargne sont faibles. Ainsi, ceux qui n'ont que leur force de travail pourront travailler quelques heures, quelques jours, quelques mois pour devenir détenteurs d'action d'une société écologique, solidaire et citoyenne.
Centre International Martin Luther King pour la Paix (Kigali, Rwanda). Ce Centre a été créé suite au génocide, il a pour vocation de développer des recherches et des actions en faveur de l'éducation à la paix, il accueille en permanence des jeunes rwandais autour d'activités culturelles, éducatives. Il participe également à de nombreux forums pour la paix dans la région des Grands Lacs.
Mahaleo (Madagascar). Ce groupe de musique, le plus populaire de Madagascar, existe depuis 1973. Il est composé de médecins, de sociologues, qui sont tous engagés dans des actions politiques et sociales aussi bien dans des quartiers pauvres de la capitale Tananarive que dans les campagnes. Ils ont par ailleurs mené une réflexion de fond sur les conséquences sociales et culturelles de la mondialisation à Madagascar. Ils préparent les Deuxièmes Fora des Villages et Cités du Monde.
Radio Kayira (Mali). Ce réseau de radios communautaires libres couvre différentes régions du Mali. Elles diffusent des émissions éducatives, ou encore d'analyse des politiques économiques, et soutiennent la création de centres d'éducation populaire et d'alphabétisation.
GARED (Groupe d'Action et de Réflexion sur l'environnement et le Développement) (Togo). Le GARED est une association de jeunes togolais qui a pour objectifs : -le développement des actions en vue d'améliorer le cadre de vie dans nos villes et campagnes; -l'éducation populaire à la gestion durable des ressources naturelles (sol, eau, biodiversité). Il publie un bulletin trimestriel dénommé "Lonlon Woma", lettre d'amitié en langue éwé.
Femmes de Sowetho (Afrique du Sud). Cette association de femmes agit dans un des townships les plus pauvres de Sowetho pour la réhabilitation du quartier. Elles font un commerce d'artisanat, dont le bénéfice est réinvesti dans l'achat de matériel de construction de bâtiments qui permet de transformer les maisons en tôle en bâtiments en dur.
AMERIQUE LATINE ET CENTRALE :
Municipalités Autonomes du Chiapas (Mexique). Suite au soulèvement des indiens du Chiapas en janvier 1994, trente-huit municipalités autonomes ont été créées pour échapper à la guerre de basse intensité que mène le gouvernement mexicain contre les communautés indiennes qui luttent pour leur survie et leur dignité. Une résistance quotidienne fondée sur la solidarité, l'entraide, l'acharnement à vivre, le courage. Ces municipalités constituent des expériences de démocratie directe et participative uniques.
IPC Instituto Popular de Capacitacion de la Corporacion de Promocion Popular (Medellin Colombie). L'IPC est une organisation de la Société Civile à caractère national. IPC est née à Medellin en 1982 en tant qu'institution de promotion populaire avec pour projet aujourd'hui de promouvoir le secteur « civico-communautaire » et citoyen, et l'économie solidaire gouvernementale et non gouvernementale à travers des programmes de formation, de recherche, de documentation, de conseil et d'accompagnement prioritairement dans la région d'Antioquia. Elle met en œuvre des programmes d'éducation, de recherche, de participation, de résolution des conflits et de promotion de la paix, impulsant une culture de respect et de promotion des droits de l'homme civiles, politiques et économiques, sociaux et culturels.
OECEAP Organisation des Coopératives de l'État d'Amapa (Brésil). L'OECEAP, présidée par Elizeu Cardodo Viana, installée à Macapa, capitale de l'état d'Amapa, est affiliée à l'OCB, organisation des coopératives brésiliennes. L'OECEAP intègre toutes les branches des activités des coopératives. Elle est l'organe représentatif de l'État d'Amapa. Elle réalise des études en collaboration avec des tiers, propose des solutions aux problèmes de développement et de fonctionnement des coopératives. Elle collabore ainsi avec le gouvernement, participe à ses décisions et envisage les relations entre les coopératives et la structure économique globale. L'OECEAP diffuse ses expériences pouvant préparer la création d'autres coopératives de toutes sortes. Elle anime des départements spécialisés de telle sorte que les coopératives affiliées puissent, selon leurs intérêts propres, étudier, débattre et proposer des solutions pour leurs problèmes spécifiques. Elle maintient des services d'assistance, et prête aux coopératives affiliées des services d'ordre technique, éducatif, social ou économique. Elle exerce encore d'autres activités inhérentes à sa condition d'organe de représentation.
Amérindiens de la région de l'Apaporis, département de l'Amazonas, (Colombie). Les Indiennes et Indiens de l'Apaporis se sont battus pacifiquement, depuis la fin des années 70, pour que le gouvernement reconnaisse leur propriété communautaire sur leurs territoires ancestraux. En 1988 fut officiellement reconnue la réserve Yaïgojé-Apaporis. Tout en conservant un mode de vie ancré dans les anciennes traditions, ces communautés ont créé des écoles communautaires autogérées qui ont permis une réduction considérable de l'analphabétisme, surtout chez les plus jeunes.
AMÉRIQUE DU NORD :
Ithaca Hours (États-Unis). La ville d'Ithaca développe depuis quelques années une monnaie alternative (l'Hour), qui a permis aux habitants de continuer à y vivre malgré un coût élevé de la vie. Cette expérience de monnaie complémentaire implique aujourd'hui la quasi-totalité des commerces de la ville.
L'Institut d'Écologie Sociale (États-Unis). Ce centre de recherches et d'études est au cœur de nombreux combats écologiques et politiques aux États-Unis. Ils ont par ailleurs une approche de l'agriculture axée sur le développement durable.
Center for New Work (Centre pour un Nouveau Travail) (États-Unis). Ce centre est une coopérative de travail qui se caractérise par une innovation dans la conception et l'organisation du travail. Il s'agit d'une expérience unique dans la lutte contre la précarité et le chômage.
Éducation planétaire (Québec). Ce réseau d'Universités, Collèges et Lycées du Canada travaille pour une éducation à la citoyenneté en développant des outils pédagogiques qui concernent aussi bien la démocratie, l'environnement, la paix, l'interculturel.
Solidarité rurale (Québec). Coalition d'associations, de localités rurales du Québec qui ont tenu les États généraux du Monde rural en 1992. Cette coalition travaille pour un développement durable en maintenant l'existence de structures publiques de soins et d'éducation.
ISCA Productions (Québec). Boîte de productions de documentaires à caractère social et politique.
CARAÏBES :
Modemas (Mouvement des Démocrates et des Écologistes pour une Martinique Souveraine) et l'AM4 (Martinique). Le Modemas, l'association culturelle AM4, avec, entre autres, la Ville de Sainte-Anne, mène une action sur trois plans : de réflexion sur le devenir de la Caraïbe en pensant la créolité comme un espoir d'une réconciliation des cultures, d'action de développement en créant des entreprises agricoles écologiques vivrières, et enfin d'action culturelle avec la création d'une École de l'Oralité.
PROCHE-ORIENT :
Municipalité d'Hébron (Palestine). Les responsables municipaux d'Hébron, malgré un contexte difficile et violent, mènent des actions en faveur de l'enfance, et d'un développement de la Palestine.
IYKAV (Turquie : Foundation of Humanitarian Aid and Development). Le IYKAV réagit contre l'exode des Kurdes hors de Turquie, non pas avec la création de camps de réfugiés, mais par la constitution de deux centres pour permettre aux Kurdes qui ont été déracinés et souvent torturés de trouver dans leur pays même des secours, un logement et des moyens d'existence (fromagerie, boulangerie, ateliers de couture, élevage de volaille, exploitation de marbre).
ASIE/OCÉANIE :
Grameen Bank, (Bangladesh). Cette « Banque des Pauvres » a, à elle seule, fait reculer la pauvreté de 10 % au Bangladesh, en développant le micro-crédit en direction des femmes. Cette initiative a fait école dans d'autres régions du monde avec plus ou moins de succès.
KRRS (Inde). Syndicat paysan qui s'est distingué par une lutte contre l'implantation d'une agriculture productiviste en Inde et qui mène une réflexion sur le devenir du monde rural dans le contexte de mondialisation. Il organise fin mai 1999 des rencontres sur toute l'Europe en faisant venir cinq cents paysans indiens, ces rencontres ont pour objectif de faire connaître les luttes et les réflexions des paysans du sud.
Fedina (Inde). Coordination d'un réseau dans le Sud de l'Inde pour les organisations du secteur informel qui lutte contre les discriminations sociales et pour la protection des droits des opprimés. Fedina est une organisation non gouvernementale reconnue par les autorités indiennes. À l'origine, elle fut fondée pour travailler avec tous les « dalits » (intouchables) du Karnataka et ceux des régions frontalières de l'État d'Andhra Pradesh. Elle étend maintenant son action envers les serfs (travailleurs-liés), les ouvriers agricoles et ceux du secteur informel, ainsi que les femmes. Elle se réorganise de manière à constitue l'organisation officielle de coordination d'un réseau pour le Sud de l'Inde.
École de droit de Bangalore (Inde). Cette école de l'Université de Bangalore travaille sur la recherche, la formation et la proposition de réformes législatives concernant les principales zones d'activités en lien avec les enjeux sociaux majeurs de l'Inde. Elle est ouverte à des personnes de toutes origines, bien au-delà des étudiants en droit : militants d'ONGs, syndicalistes, militants des droits de l'homme et en particulier de la femme etc..
KCTU (Corée du Sud). Syndicat des travailleurs coréens connu pour les luttes qu'il a mené contre les politiques de licenciement massif des entreprises. Il a organisé une rencontre internationale sur l'avenir des luttes sociales en août 1998.
EUROPE :
Maison des Citoyens de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine). Créée en 1993 dans un quartier ravagé par la guerre, cette association tente de réhabiliter la notion de citoyenneté. Les enfants et adolescents peuvent y rencontrer des psychologues, psychiatres, pédagogues et animateurs.
Reclaim the Streets (« La rue est à nous ! ») (Angleterre-Londres). Observant les limites de l'action politique traditionnelle, le mouvement écologiste Anglais Reclaim the Streets institut l'action directe comme mode de contestation. Les plus significatives sont les fêtes de rue qui, durant une journée, bloque la circulation, est dont la plus importante a réuni 10 000 personnes sur une autoroute. La rue qu'il réclame, c'est l'espace public que nous avons perdu. Contre la voiture, produit-pilote de l'abondance marchande, dans laquelle le langage est réduit au coup de Klaxon, ils développent des pratiques artistiques interrogeant l'environnement urbain. Leurs préoccupations écologiques les mènent à formuler une critique radicale du néolibéralisme. Ils élargissent leurs revendications aux problèmes sociaux et économiques et finissent par se définir comme écologistes et anarchistes.
Vivre Ensemble (Belgique). Pour sortir des impasses des actions d'urgence sociale, ce collectif d'organismes sociaux belges ont développé un travail de réhabilitation dans leur dignité de ceux que l'on appelle les « exclus » à travers, entre autres, des narrations de ce qu'ils sont et veulent devenir.
Antenna International (Suisse). Ce collectif de juristes et de scientifiques du monde entier développe des approches technologiques alternatives ainsi qu'un travail de vigilance sur les atteintes aux droits humains.
Le Forum pour l'Art et la Philosophie de Berlin (Die Werkstatt). (« L'Atelier ») Die Werkstatt est une association reconnue d'utilité publique dont le but est de promouvoir la formation générale en jetant un pont entre philosophie et art par rapport à des questions fondamentales que le monde actuel pose à l'humanité. Pour ce faire l'association organise, souvent en coopération avec d'autres institutions, des projets qui relient principalement publications, expositions, séminaires et lectures.
FRANCE :
Yamakasi. Ce nom, désigne, en zaïrois, un esprit fort dans un corps sain, le corps étant régi par le mental. Les membres du groupe Yamakasi maîtrisent parfaitement leur corps et leur volonté, et ils ont fait du paysage de banlieue, avec ses "accidents" (tours, terrasses, balcons, etc.), le terrain de leurs exploits. Franchir les obstacles les plus variés et les plus difficiles est leur défi. La solidarité, l'honneur, la fierté, le courage et l'honnêteté sont les valeurs fondamentales qui permettent aux Yamakasi de progresser sans cesse. Yamakasi représente la volonté de se surpasser pour rendre possible l'impossible.
Globenet. Le réseau Globenet a été fondé pour permettre un accès plus facile et plus économique aux Organisations Non Gouvernementales travaillant dans les pays du tiers monde et aux associations alternatives de France. Ce réseau permet aux différentes associations de faire partager toutes les informations dont elles disposent, de lancer des actions d'urgence (atteinte aux libertés, pétitions...) ou de préparer des réunions internationales. Le réseau Globenet cherche à développer des communications (sur l'environnement, le tiers monde, et de le développement durable, les droits de l'Homme, la paix, la justice sociale) avec des accès différents en fonction des pays, à des coûts très faibles. Aide et formation aux groupes.
Oser Inventer l'Avenir. Cette association organise des rencontres en France pour la connaissance et la mémoire des luttes de libération dans le continent africain (dont celles menées par Lumumba, Sankara).
SEL (Système d'Échange local). L'argent à été conçu comme un outil pour améliorer les échanges entre les hommes. En effet avant la création de l'argent, les échanges étaient limités au simple troc. La création de l'argent a permis d'étendre largement les échanges. Mais aujourd'hui, les échanges entre les hommes sont limités car ils n'ont pas assez d'argent pour acheter tout ce dont ils ont besoin, créant marasme économique et chômage. En France le premier SEL est né en Ariège en octobre 94, dans lequel l'unité d'échange a pour valeur celle qui permet à plusieurs personnes d'échanger à divers moments des biens, des services ou des savoir qui ont des valeurs différentes. La création des SEL peut permettre aux hommes de continuer à vivre, même si l'économie mondiale s'écroule comme le montrent les soubresauts de plus en plus importants des bourses et des monnaies.
Fédération Sportive et Gymnique du Travail. Organisation de sport populaire autogéré « sport pour tous ». Cette fédération (qui regroupe prés de 3000 associations) a à cœur de réfléchir et d'agir, aujourd'hui rd., en faveur d'une pratique du sport qui s'inscrive dans son contexte social et culturel et se démarque, au plan pédagogique et de la formation, de la visée compétitive qui a réduit peu à peu le sport à son spectacle.
Forum Civique Européen. Le FCE œuvre à la construction d'une citoyenneté européenne en développant des échanges entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est, ainsi que menant des réflexions et des projets liés à la communication civique, la réappropriation des moyens d'existence.
Confédération Nationale des Radios Libres. Elle rassemble 115 radios qui se reconnaissent dans sa charte d'indépendance. Radios libres, indépendantes, laïques, attachées aux droits de l'Homme et attentives à l'environnement. Elles sont plurielles et pluralistes, refusent la communication marchande et œuvrent au rayonnement culturel en permettant l'expression 'a plus large des artistes de leur bassin d'écoute. La CNRL est la première concrétisation de la volonté des radios d'unir leurs forces. Cette solidarité se manifeste face aux autorités compétentes, ministères, CSA, etc.. Elle existe aussi par rapport à leurs divers partenaires.
SERHEP (Société d'Études, de Recherche et d'Histoire en Psychiatrie). Située à l'Établissement Public de Santé de Ville-Evrard, en Région Parisienne, cette association créé à l'initiative d'infirmiers exerçant dans cet établissement, veut préserver une mémoire de la psychiatrie, en dévoilant notamment la condition des malades mentaux, les grands oubliés de l'histoire humaine. Il s'agit alors de s'intéresser à l'histoire en fonction du futur de la psychiatrie à partir de la réflexion sociale qui ne peut, aujourd'hui, ignorer des politiques de soins qui privilégient la médication et la stigmatisation de la pathologie au détriment des relations avec les malades.
Collectif des Sans-Papiers de Saint-Bernard. Le collectif des Sans-Papiers de Saint-Bernard a été le premier des nombreux collectifs de Sans-Papiers qui luttent en France aujourd'hui pour le droit à la dignité et à un séjour régulier. Certains des porte-parole du Collectif de Saint-Bernard font partie maintenant de la Coordination Nationale des Sans-Papiers.
Des personnes ont été également invitées à titre individuel : Outre Riccardo PETRELLA du Groupe de Lisbonne, un des fondateurs des Fora, citons :
- Didier LIVIO (chercheur en entreprise, France)
- Patrick CHAMOISEAU (écrivain, Martinique)
- Isabelle STENGERS (philosophe, Belgique)
- Jean-Marie PRADIER (ethnoscénologue, France)
- Jacques TESTART (chercheur en Biologie, France)
- Gibus de SOULTRAIT (surfeur, essayiste, France)
- André GORZ ( écrivain, France)
- Jean-Pierre FAYE (écrivain, France)
- KABAL (groupe de rap, France)
Des réseaux européens ou internationaux seront également présents tels que :
- ATTAC (Action pour une Taxe Tobin d'Aide au Citoyen)
- REAS (Réseau pour une Économie Alternative et Solidaire)
- INES (Réseau International des Scientifiques pour une Responsabilité Globale)
- Une délégation des Périphériques vous parlent participe à la rencontre d'ATTAC : Planet - un autre monde est possible, du 24 au 26 juin.
- Les 16-17 octobre, Les périphériques vous parlent participent au 9e Salon de la Revue.
- Overflow (Débordement) - Geste sportif/Geste artistique, le samedi 4 décembre à l'Université de Paris 8 (Saint-Denis).
Intervenants :- L'Association AM4
- Perturbation (Collectif de groupes de rap : Antagony, Boss Raw, Kabal, Otopsia)
- Les Yamakasi (l'art du déplacement dans la ville, sauts, glisse à mains nues)
- Bernard Pichery (pionnier du parapente)
- Jean-Marie Pradier (Laboratoire d'Ethnoscénologie de Paris 8)
- Gibus de Soultrait (surfeur, essayiste, revues Surf Session et Surfer's Journal)
- Marc'O (chercheur, metteur en scène)